Cuisine familiale
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Cuisine familiale

Le bonheur de la cuisine familiale

Quel bonheur d’avoir était élevé dans une famille pour qui la cuisine familiale est une valeur qui rassemble. Mes grands-parents aimaient cuisiner, (mon grand-père s’étant mis à la cuisine lors de sa retraite) ma mère elle aussi a toujours prit le temps de mijoter des plats maisons, même lorsqu’elle travaillait à plein temps loin de la maison. Tôt le matin, tard le soir ou même le week-end, elle s’assurait que toute la semaine on mange « fait maison ».

Bien sûr la cuisine familiale est fortement influencée par la région dans laquelle on vit, mais elle est aussi liée au milieu social, à la religion, à l’environnement urbain ou rural, et enfin au goût et habitudes de chaque famille. Si la recette de base d’une spécialité régionale est la même, chacun l’adapte selon les traditions familiales. N’oublions pas que la cuisine française, si réputée dans le monde entier, est le résultat des influences multiples et variées des cultures hors Hexagone, que ce soit lors des voyages, expéditions, découvertes ou colonisations, ou par l’apport de la culture des immigrés depuis 1840. (Italiens, Espagnols, Portugais, Asiatiques, Africains).

 

Le gratin dauphinois par exemple que l’on retrouve en Isère, Savoie, Haute-Savoie, Ain et une partie du Rhône, reste un gratin à base de pommes de terre, de fromage et de crème. Mais là, les avis diffèrent, Fromage ou pas fromage ? Doit-on mettre de l’ail ? Faut-il uniquement de la crème ou le lait entier suffit-il ? Doit on mettre du poivre ? Quel fromage (comté, beaufort, abondance?) Quelle épaisseur doivent faire les tranches fines de pommes de terre… vous l’aurez compris aucune réponse meilleure qu’une autre, c’est le résultat qui compte et le goût de celui qui le dégustera.

 

Au fil des années dans une famille les recettes varient et évoluent, pourtant il reste toujours un socle de plats incontournables selon notre lieu de vie, les blanquettes, pâtés, flamiches, quiches, ragoûts, potées, choucroutes, cassoulets, tians, beignets, crêpes et galettes, couscous. Cette cuisine forge notre identité, elle nous inscrit dans une tradition, qui est un véritable lien entre les générations et les cultures.

 

Si en plus, parents et grands-parents cuisinent avec les plus jeunes, un véritable lien intergénérationnel se créé. C’est un moment privilégié de transmission, qui va bien au-delà de la simple recette apprise. Le fait de faire ensemble, donne également la notion du travail qu’il est nécessaire de réaliser pour obtenir une cuisine familiale de qualité. Cela commence en choisissant les produits, l’idéal étend bien sûr d’avoir un potager, mais faire le marché ensemble est également un plaisir.

 

Ensuite il faut choisir la recette, puis préparer les ingrédients. La réalisation de la recette et ses étapes incontournables, l’attente de la cuisson s’il y en a une, et enfin la dégustation ensemble autour d’une table tous réunis en appréciant le fruit d’un travail commun auquel chacun, légitimement, pourra amener une critique constructive pour faire évoluer la recette.

 

Vive donc la cuisine familiale qui malheureusement aujourd’hui a tendance à se perdre, au profit d’une alimentation industrielle uniformisée, bien triste.

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